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EMPLOI : Pénurie à tous les étages. L'urgence revalorise le travail manuel Depuis la tempête, la formation des bûcherons et des couvreurs est accélérée.

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publié le 17 janvier 2000 à 21h53

Avis de tempête chez les bûcherons, les couvreurs ou les

électriciens. La vraie tempête, celle de fin décembre, a provoqué des besoins importants de main-d'oeuvre dans ces métiers. Mais une pénurie annoncée, déjà, c'est dur à enrayer, alors lorsqu'elle tombe du ciel, il faut improviser" Ce qu'ont fait les entreprises du secteur bois, par exemple. Le bûcheron manquant, il a fallu sortir des sentiers battus pour le trouver. Dans les Vosges, la pénurie était telle que les organismes de formation ont dû innover. A Mirecourt, le CFPPA, qui forme des adultes aux métiers du bois, a décidé de mettre en place ces jours-ci une session d'urgence. Objectif, donner en trois jours les bases essentielles de la sécurité et du travail du bois sur les chablis, les arbres au sol. Tous les agriculteurs, propriétaires forestiers ayant déjà manipulés une tronçonneuse sont les bienvenus. Le centre a aussi prévu une formation destinée aux chômeurs ou aux RMistes ayant déjà travaillé dans la sylviculture. Une manière de répondre aux nombreux appels de détresse des entreprises forestières, qui s'inquiètent de savoir quand les bûcherons, actuellement formés en cinq mois, seront disponibles sur le marché. «On va peut-être même écourter les sessions de formation pour que les nouveaux élèves soient prêts à aller en forêt plus rapidement», explique François Demart, le directeur. Du côté des entreprises du bâtiment, la stratégie de recrutement du personnel après la tempête risque d'être la même. «On va mett