L'affiche, placardée sur les vitrines et au-dessus des caisses des
magasins de vêtements pour enfants Tout compte fait, dit ceci: «Merci aux mamans, aux papas et à vous tous de nous permettre d'aborder les 35 heures, sans baisse de rémunération et dans les meilleures perspectives: forte progression du nombre de collaborateurs à temps complet, plus de 100% d'emplois créés sur les 18 mois en cours, maintien du rapport qualité/prix de nos produits. Bonne année 2000 à tous.» Signé: la direction des ressources humaines.
Les 35 heures comme argument de vente, c'est plutôt bien vu. Surtout dans le commerce, connu pour multiplier les temps partiels subis et plafonner les salaires au Smic, et de surcroît secteur allergique à la réduction du temps de travail. Pour preuve, les conflits entre salariés et directions se sont multipliés ces derniers mois dans de grandes enseignes, notamment à la Fnac ou au BHV. «Nous voulons souligner que notre culture d'entreprise est à contre-courant de ce qui se fait dans la distribution», confirme le directeur des ressources humaines, Bernard Delahousse.
L'enseigne, qui n'a que cinq ans, emploie 400 personnes, réparties entre 68 points de vente et le siège de l'entreprise. Avec l'accord 35 heures, une cinquantaine d'employés à temps partiel devraient passer à temps plein, et une centaine d'embauches sont programmées pour cette année. Exhiber son accord 35 heures dans les magasins, c'est faire la démonstration à la clientèle qu'ici, on respecte le personn