Le nouvel eldorado des étudiants français s'appelle le Canada et

surtout le Québec. Au dernier Salon de l'étudiant, consacré aux formations internationales, les stands canadiens étaient pris d'assaut. L'université de Concordia, Mc Gill, ou celle de Laval font rêver les petits Français. Parce qu'on y trouve de très bonnes formations en économie ou en sociologie, toujours bien vues sur un CV" mais pas uniquement.

Si le nombre de ceux qui rêvent de s'installer pour une année sur les rives du Saint-Laurent est en constante augmentation, c'est aussi pour des raisons moins avouables. «L'idée de retrouver un coin d'Europe en Amérique plaît beaucoup aux Français», explique Frédérik Francis, représentant de l'université de Concordia. Surtout on y parle leur langue.» Le Canada cumule donc tous les avantages. Les enseignements dans les facultés ont beau se faire en anglais, les travaux universitaires peuvent être rédigés en français. La proximité des Etats-Unis joue aussi en faveur du Canada. D'autant que les frais de scolarité pour un étranger sont bien moins élevés que chez le grand voisin. Mais la francophonie de la belle province est son premier argument de vente, le plus convaincant. «A Montréal, les jeunes peuvent suivre des cours d'économie en anglais à Mc Gill, explique Frédérik Francis. En même temps, ils ne sont pas perdus quand ils se retrouvent dans la rue. L'environnement linguistique français est rassurant pour eux.» Les Français seraient-ils peu aventureux? Ou peu doués