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EMPLOI : 24 H sur 24. Europ Assistance, une machine bien huilée. Depuis 1963, le dépannage des clients est assuré en continu, dans le respect des salariés.

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publié le 31 janvier 2000 à 21h31

C'est un des pionniers du 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Bien

avant que la frénésie du joignable à toute heure ne s'empare du secteur des services, Europ Assistance affichait des milliers de nuits blanches au compteur. Pour dépanner un abonné en panne d'auto à l'autre bout de la France ou rapatrier un «tombé malade» à l'autre bout du monde, des équipes se relaient au combiné sans interruption. Et ce depuis 1963.

Il est 19 heures. Au siège d'Europ situé à Gennevilliers au nord de Paris, les journaliers quittent leurs postes, les nuiteux arrivent. Sur les plateaux où 200 téléphones bruissent en journée, ne restent qu'une quarantaine de temps partiels. Ils assurent la jonction entre le jour et la nuit et quitteront les lieux après 22 et 23 heures. Eux bénissent cette heure-là, celle du passage de relais, ce moment où l'armée des responsables quittent les bureaux, où les deux tiers des téléphones se taisent, où le calme revient, le rythme des appels décroît, où la première cigarette est possible. «La journée, on ne fume pas, on parle peu, c'est boulot-boulot. La nuit tout est différent», dit Nicolas, étudiant. Il y a chez Europ, les «du jour», les «de la nuit» et les «intermédiaires», trois catégories qui se croisent sans vraiment se rencontrer, font le même boulot a priori, sauf qu'avec leurs décalages horaires et leurs différences de rythme ils ne le vivent pas de la même manière. Chez les «du jour», la pression est quotidienne, 550 appels en moyenne à absorber par heure, des