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EMPLOI : 24 H sur 24. Le tour du cadran. Le 24h/24, 7 jours sur 7, continue sa percée, rendant les conditions de travail difficiles .

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publié le 31 janvier 2000 à 21h32

Sept jours sur sept, 24 heures sur 24" De plus en plus d'entreprises

privées y viennent, notamment dans les services. Même le secteur public se laisserait bien tenter. Chez France Télécom, l'agence parisienne de Montsouris s'y emploie depuis deux ans. En 1997, elle a ouvert son service de renseignement téléphonique 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, en piochant pour constituer l'équipe de nuit dans le staff des nuiteux du «12», et en embauchant pour sa permanence du dimanche des CDD. Le syndicat SUD s'est ému du procédé: «Les nuits, passe encore, puisqu'on fait travailler des volontaires qui ont opté pour ce rythme-là. Ils y trouvent leur compte, en gros ils cumulent plusieurs nuits d'affilée, puis plusieurs jours de récup. Ce sont souvent des provinciaux qui en profitent pour faire un aller-retour sur leurs terres. Mais les dimanches assurés par des précaires, là nous étions contre et nous avons porté l'affaire en justice», explique un délégué SUD. Les tribunaux leur ont donné raison, sommant l'agence de fermer le dimanche car elle n'avait pas demandé d'autorisation préfectorale pour ouvrir (lire encadré). Par trois fois France Télécom s'est refusé à obtempérer, le syndicat persévère: «Si on laisse passer ça, surtout au moment où, à la faveur des négociations 35 heures, l'entreprise cherche à rallonger les amplitudes horaires des agences commerciales, il y un risque que demain le travail du dimanche comme celui du samedi se banalise.» Dans le privé, le non-stop, là où il pa