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Libération

EMPLOI. Télétravail. Le bureau portable de Nina.

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publié le 28 février 2000 à 22h33

En arrivant à son bureau de Nacka Strand, un quartier à l'est de

Stockholm dédié aux télécoms, Nina Norén programme son téléphone sur son «profil 1», pour renvoyer ses appels sur un poste interne et non plus chez elle. Elle va ensuite chercher son petit meuble à roulettes, encastré aux côtés de dizaines d'autres. Elle y a posé une photo de ses enfants, seule trace d'humanité dans ce «bureau mobile» conçu par Ericsson. Elle récupère aussi un classeur sur une étagère où une longueur d'un mètre lui est octroyée, puis se met en quête d'un poste de travail disponible, qu'elle laissera propre en le quittant. Au gré des projets sur lesquels elle travaille, elle essaye de se créer un petit coin avec ses voisins du moment. Comme on ne peut pas réserver, ça ne marche pas à tous les coups. Elle ouvre ensuite son meuble roulant où s'entassent livres, dossiers, feuillet, stylos et disquettes, sort de son sac son ordinateur portable, l'encastre sur une broche et s'assied face à un grand écran stationnaire. Un petit mot de passe et la voilà prête. Aujourd'hui, il n'y a pas trop de monde sur le vaste plateau. De toute façon, dans ce service où travaillent une centaine de personnes, il n'y a que 76 places. Il n'est pas souhaité que tout le monde vienne en même temps. Ici, la surface par employé est passée de 40 à 14 m2. Une juteuse économie. Une fois seulement, il est arrivé à Nina d'atterrir dans la cafétéria, faute de place. Cette responsable du marketing pour une branche réseau d'affaires