Aujourd'hui, les agriculteurs ignorent les variations intraparcellaires. Même si les caractéristiques pédologiques du sol varient dans un même champ, ils appliquent les mêmes traitements sur toute la parcelle. L'enjeu pour le XXIe siècle est de leur faire prendre en compte cette hétérogénéité. Afin qu'ils n'arrosent pas d'engrais les endroits où la terre est inculte et n'inondent pas d'herbicides ceux où aucune mauvaise herbe ne pousse. Cette prise en compte des caractéristiques du sol s'appelle la modulation. Et c'est la justification ultime de l'agriculture de précision. Mais cette modulation est difficile à mettre en place. Pour moduler, il faut connaître le potentiel du sol et son histoire. Une terre sur laquelle des céréales ont été cultivées pendant des décennies ne réagira pas de la même façon qu'un ancien verger. Il faut connaître la sensibilité des différents points de la parcelle aux mauvaises herbes, maladies et ravageurs. Ainsi que les différences de rendement des dernières moissons. Voire l'existence de variations microclimatiques. La façon dont chaque agriculteur conduit ses cultures entre aussi en ligne de compte. Ces dizaines de données collectées, ne reste plus qu'à déduire quel type de graine est le mieux adapté à tel endroit de la parcelle et quelles doses d'engrais et de produits phytosanitaires seront les plus efficaces et en quels points. Le programme informatique qui saura traiter toutes ces données n'a pas encore vu le jour. L'objectif final est l'éta
Cultiver sans polluer. Un champ, plusieurs sols.
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publié le 4 mars 2000 à 23h03
(mis à jour le 4 mars 2000 à 23h03)
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