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Développement harmonieux ou déshumanisé pour l'agriculture de demain?

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Cultiver sans polluer. L'avis de deux experts.
par Arnaud APOTEKER, Greenpeace France et Charles BRETTE, directeur de l'ITCF, institut de recherche appliquée du Groupe céréaliers de France
publié le 4 mars 2000 à 23h03
(mis à jour le 4 mars 2000 à 23h03)

Pour: «Un contrat de confiance avec le consommateur», par CHARLES BRETTE.

Toutes les méthodes d'agriculture raisonnée appliquées avec une précision toujours plus fine tendent à protéger le milieu naturel et à améliorer la qualité technologique et sanitaire du produit agricole qui sera transformé pour finir dans les assiettes du consommateur. Ce souci des agriculteurs ne date pas d'hier. Ainsi, en dix ans, les apports d'azote sur le blé ont baissé de 25% par quintal produit. En matière d'herbicides, la consommation de matières actives a baissé en tonnage de 20% en France de 1988 à 1996, selon l'Institut français de l'environnement.

Avec pour souci de préserver les ressources en eau, maîtriser les risques de fuites de nitrates ou de produits phytosanitaires vers les nappes phréatiques et offrir des produits de qualité, ceux qui optent pour cette agriculture choisissent d'ajuster très précisément les apports d'engrais, d'eau, de produits phytosanitaires aux stricts besoins des plantes et aux bons moments. Cette précision est aujourd'hui possible grâce à des appareils de mesures de l'alimentation de la plante par prélèvement de sève, sur le même principe que les analyses sanguines chez l'homme. D'autres méthodes s'appuient sur la mesure de la couleur de la chlorophylle des feuilles de céréales. C'est ainsi qu'en 1999 plus d'un million de mesures ont été effectuées dans les 25 000 champs de blé français. Dans le domaine de la protection raisonnée des cultures, l