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EMPLOI : Stock-options. La roue de la fortune. Etats d'âme de millionnaires potentiels. Voir l'avenir en or.

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publié le 6 mars 2000 à 23h02

Ce ne sont ni des créateurs d'entreprise ni des travailleurs

indépendants. Mais des salariés. Longtemps leurs chances de voir leurs revenus augmenter sont restées contenues à deux ou trois cas de figures: négocier une forte hausse de salaire, bénéficier d'un héritage, ou trouver la combinaison gagnante du loto. L'explosion de la bourse, le développement des stock-options ou «BCE» (lire encadré) apporte une autre composante à leurs perspectives d'avenir. On leur fait miroiter la fortune. Une part de rêve s'immisce dans la sphère professionnelle, propulsant les projets de vie vers des horizons délirants. Fourmis aujourd'hui dans l'espoir de jouer les cigales demain, les salariés bénéficiaires de stock-options s'investissent sans compter (leur temps) .

Entre un plan d'épargne entreprise (PEE) et un plan de stock-options, les espoirs de gains sont normalement sans commune mesure , sauf à travailler dans une grande chaîne de télévision qui mise sur l'Internet. A TF1, 800 salariés vivent les mêmes émotions que les employés du high-tech (lire page III). Excités par les perspectives qui s'offrent à eux, ces nouveaux actionnaires, yeux rivés sur le cours de la Bourse, se piquent au jeu. Et leurs rêves de fortune s'emballent à mesure que le cours de leurs actions s'envole, dans la frénésie générale.

Jusqu'ici, tout va bien. Faire miroiter des sommes colossales mais virtuelles ne mange pas de pain. Les employeurs qui distribuent des stock-options «de la standardiste au directeur» parlen