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A un an des municipales. Première étape d'un tour de France des villes. Lille. Pour le meilleur et pour le pire. Une plongée dans des lieux choisis pour ce qu'ils racontent de la ville. Réussites et échecs.

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publié le 10 mars 2000 à 22h56

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Spiritek, la prévention dans les raves Ils sont jeunes, beaux, fans de techno, et croient à la prévention par les pairs. Ils militent dans les free-parties et les boîtes pour la réduction des risques liés aux drogues. Issus du milieu, ils sont crédibles, et ce sont les organisateurs qui les appellent. Les Spiritek débarquent avec leur tente sur les spots ­ usine, terrain vague, terril ou clairière ­, avec de l'eau, des fruits secs, des bonbons, des infirmiers et des flyers. Ces petits papiers colorés ressemblent à ceux qui annoncent les dates et les lieux de fête, mais sont des brochures sur le LSD, la cocaïne, l'ecstasy. Spiritek accompagne les consommateurs dans la montée, et dans la descente, des moments où on est fragilisé. Ils ne pratiquent pas le testing et sont non-consommateurs, même s'ils sont parfois d'anciens accros.

SPIRITEK, 49, rue du Molinel. 03 20 31 19 19

Médecin Solidarité Lille, au secours des exclus Dans le quartier de Moulins, au rez-de-chaussée d'une barre HLM qui n'en finit pas, au pied du périphérique, Médecin Solidarité Lille a installé sa petite antenne. Interphone cassé, immeuble décrépit, mais à l'intérieur, tout est nickel, la présidente de l'association, Véronique Courtin, y tient. Ici, médecins, infirmières, travailleurs sociaux, salariés ou bénévoles reçoivent et soignent gratuitement les exclus du système de Sécurité sociale. Dans la salle d'attente, des Africains, des femmes, des enfants. Il y a ceux qui ont déménagé, qui ont tout leu