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Interview

EMPLOI : Start-up et start-down. Eric Besson, député PS, milite pour un plan d'urgence. L'argent ne suffit pas, il faut aussi accompagner les jeunes créateurs

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publié le 20 mars 2000 à 23h27

Eric Besson, député PS de la Drôme est l'auteur d'un rapport

intitulé Pour un plan d'urgence d'aide à la création des très petites entreprises. Les très petites entreprises sont-elles victimes de l'engouement pour les start-up?

Contrairement à d'autres, je n'oppose pas les start-up aux très petites entreprises (TPE). Dominique Strauss-Kahn avait raison de dire que la création d'entreprise doit marcher sur ses deux jambes, nous avons besoin de ces start-up. Je regrette que, jusqu'à présent, on se soit plus occupé de la première jambe, quand la seconde représente de très loin l'essentiel de la création d'entreprises en France. Pour parler franchement, depuis Madelin en 1993-1995, on n'a pas fait grand chose pour la création de TPE. Je suis de ceux qui voudraient qu'on rééquilibre les efforts, que l'on fasse autant d'efforts en faveur des TPE que pour les start-up.

Tout le monde n'est pas convaincu de la nécessité d'aider les petits entrepreneurs" Je suis exaspéré quand j'entends qu'il y a moins un problème de financement que de volonté d'entreprendre. C'est tout juste si on ne suggère pas que dans l'habileté à trouver des financements, s'opère une sélection naturelle des créateurs. C'est faux et injuste. Ceux qui tiennent ces discours ne se sont manifestement jamais occupés de l'accueil, de l'orientation et de l'accompagnement de créateurs d'entreprises. C'est le genre de propos auxquels on peut se laisser aller quand on est dans une banque ou dans une grande entreprise. Je n'ai