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EMPLOI : Start-up et start-down. La galère pour lever 200000F. Pierre Fardel et ses associés ont mis deux ans pour monter leur studio de son. A la fin de l'année, ils pourront se verser un salaire.

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publié le 20 mars 2000 à 23h27

Deux ans. C'est le temps qu'il a fallu à Pierre Fardel et ses deux

associés Bertrand et Jahlem pour monter leur studio d'enregistrement et de répétition à Paris. Dénominateur commun des désormais trois associés: ils étaient musiciens, ingénieurs du son, cumulards de petits boulots, pour des studios, des émissions de télé, RMIstes aux temps difficiles donc sans argent, ni expérience de l'entreprise et «pas vraiment préparés au parcours du combattant qui nous attendait». Pierre est d'abord parti seul au charbon. Ce projet de studio c'était son idée. Il a réalisé une trop vague étude de marché artisanalement «en allant voir les gérants de studio, en discutant avec des professionnels». Puis, il a tapé aux portes. A celle de l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) d'abord «heureusement que je suis tombé sur eux», dit-il. «Ils m'ont fait bosser. Retravailler mon étude de marché, concevoir un plan de trésorerie. Leurs conseils m'ont permis de me rendre compte que mes projections étaient fausses. Qu'avec 100 000 francs, ce que je comptais investir, j'irai au mur quoi.» Pierre a tout refait, bouquins à l'appui. «J'en ai bouffé des guides sur tout: la compta, les baux commerciaux.» Dans l'intervalle, il croise Bertrand, même profil, même envie et déjà à son actif, une tentative avortée de monter sa boîte; puis Jahlem. L'Adie leur prête 75 000 francs. Ils se tournent alors vers les banques. Rien. «On les a toutes vues, les plus visibles. A chaque fois, on arrivait