Déjà l'annonce parue dans la presse belge laissait songeur:
«Imaginez un job où chacun a droit à un bonus à la fin de l'année. Imaginez un job où tous ceux qui bénéficient d'une voiture d'entreprise reçoivent un budget et la choisissent eux-mêmes. Un job qui vous offre un massage professionnel lorsque le stress vous titille. Un job où vous pouvez déposer votre lessive. Un job qui envoie une baby-sitter chez vous lorsque votre enfant a la grippe. Imaginez un job chez KPN Orange». Non justement, difficile d'imaginer pareil eldorado chez un opérateur de télécoms. Cap sur Bruxelles, pour en avoir le coeur net.
Au seuil de l'entreprise, située dans un quartier d'affaires très ordinaire à la périphérie de Bruxelles, rien ne trahit le bonheur de travailler dans ce paradis supposé des salariés. A l'exception d'une certaine forme de décontraction générale vite perceptible dans les locaux. Mais peut-on réellement l'attribuer à la culture de cette entreprise toute jeune, ou plutôt à la traditionnelle bonhomie belge? Né d'un «joint-venture» entre des Hollandais (KPN) et les Anglais d'Orange, l'opérateur belge a grossi comme un champignon. De quinze personnes au moment de la création de l'entreprise en juin 1998, les effectifs ont rapidement grimpé, passant à mille le mois dernier. Et on continue d'embaucher «50 personnes par mois». Pour parvenir à recruter et à débaucher, il a fallu se faire connaître sur ce petit marché déjà encombré de deux opérateurs, Proximus, l'opérateur historique