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EMPLOI. Ces boîtes où il fait bon vivre. USA. Le marketing du «well being». Les entreprises américaines rivalisent de services pour garder leurs salariés.

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publié le 27 mars 2000 à 23h15

New York, de notre correspondant.

Comme dans une multitude d'autres entreprises américaines, Merck, compagnie pharmaceutique basée dans le New Jersey, n'a qu'un mot à la bouche: «le bien-être» («well being») de ses employés. Jamais auparavant l'Amérique n'a fait autant pour ses salariés: services en tout genre, du linge lavé repassé au gâteau d'anniversaire livré au bureau... «C'est avant tout une philosophie», explique Gwen Fisher, l'une des porte-parole de Merck. «Nous considérons que les gens doivent être heureux quand ils viennent travailler, car ils font un meilleur travail. Le secret, c'est donc de leur offrir un environnement qui supprime les contraintes, au sein duquel ils peuvent s'épanouir et développer leur talent.» Au-delà des chemises et des gâteaux donc, n'importe qui peut profiter à Merck d'une salle de gym et d'une piste d'athlétisme, d'une agence de voyage... Et le vendredi, les coeurs solitaires peuvent se rendre au Club pour célibataires... D'autres compagnies ont décidé d'ouvrir des bars dans leurs locaux, pour aider leurs salariés à «se relaxer». Sans compter les firmes apparemment stressantes qui recommandent les services gratuits de psychiatres pour les employés quelque peu déprimés. En réalité, le «well being» est devenu un véritable business, notamment sur un marché du travail où les femmes sont de plus en plus nombreuses à assumer le rôle de femme au foyer-femme au boulot. «Nous sommes face à une nouvelle génération», assure Diane Aguirre, chef du