Supmédiacom. Le nom sonne chic. Au moins autant que SupAéro, SupElec
ou SupdeCo. Pourtant Supmédiacom ne forme pas d'ingénieurs. Mais des téléconseillers et des superviseurs. C'est la première formation que les professionnels des centres d'appel ont mis sur pied. On comprend mieux le titre ronflant. Ce petit pécher d'orgueil trahit l'ambition des professionnels des téléservices de hisser leur activité au rang des métiers présentables. Le défi est de taille, car les usines du tertiaire ne font rêver personne. Sur le Seca, le salon des centres d'appel qui s'est tenu la semaine dernière à Paris, il n'y avait pas foule devant le stand de Supmédiacom. L'école n'est pas encore très connue. C'est une formation privée, créée par la chambre de commerce d'Amiens et une entreprise de Télécoms, Nortel. La scolarité coûte 30 000 F en général prise en charge par les ANPE. L'école a accueilli 500 personnes l'an passé, et 1000 cette année. Mais l'établissement ne délivre pas de diplôme. Juste une attestation. Qui prouve qu'on a «le sens du service», et qu'on s'exprime correctement. Cette absence de diplôme contrarie les employeurs qui rêvent d'un vrai passeport pour la notoriété. Alors ils multiplient les contacts avec le ministère de l'Education en vue d'obtenir des baccalauréats «services» et même des Deug, une licence" Tous les espoirs sont permis. Les employeurs voudraient qu'on reconnaisse enfin leur «capacité à créer de l'emploi». Depuis l'explosion des services liés à la téléphonie,