Plus d'un Toulousain sur quatre est un étudiant. Dans ses derniers
calculs du mois de mars, l'Insee recense très exactement 390 317 habitants dans la commune de Toulouse. Les quatre universités de la ville avaient inscrit 103 812 jeunes gens à la rentrée de septembre 1999. La deuxième ville universitaire de France après Paris porte cette marque démographique au front. Elle est d'abord une métropole en pleine expansion. La jeunesse moyenne de sa population fait que les naissances excèdent de 40 000 unités les décès entre les deux derniers recensements. Elle rayonne enfin de voir attacher à son nom l'image de ville «en pointe» dans les secteurs les plus neufs. L'université des sciences humaines du Mirail, celle des sciences sociales de l'Arsenal et celle des sciences tout court de Paul-Sabatier ne sont plus seules à animer la ville. Les laboratoires de recherche et grandes écoles de la chimie, de l'informatique, de l'aéronautique et de l'espace qui se concentrent sur la route de Narbonne, à côté du Cnes, de Matra ou d'Alcatel, forment aujourd'hui l'université de Toulouse-IV. C'est cette «allée des élèves ingénieurs» qui n'en finit plus d'attirer toujours plus de jeunes cerveaux et les entreprises qui vont avec. Quand ce ne sont pas ces jeunes cerveaux qui les créent eux-mêmes.
Accessoirement, cette allée attire aussi des night-clubs comme l'Aposia, qui divertit son monde scientifique sur la route de Montaudran. Mais c'est encore sur la place du Capitole, dans les bars et les sa