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Libération

EMPLOI. Chronique de l'embauche. La motivation au pied de la lettre.

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publié le 17 avril 2000 à 0h01

«La compagnie des femmes, quel nom peu banal pour une entreprise et

ô combien plaisant pour une militante de la parité! J'ai hâte d'en savoir plus sur les produits et services que vous proposez"» Cette lettre de motivation reçue pour un poste dans une compagnie d'assurances pourrait à première vue sembler un peu mièvre. Eh bien, elle a au contraire retenu l'attention des recruteurs, qui l'ont jugée dynamique et ont convoqué la candidate. Le mensuel Rebondir vient de publier un hors-série spécial «100 lettres de motivation», une sélection de lettres retenues ou rejetées, agrémentée de «L'A B C des termes à employer et des formes à respecter». Vaste et douloureux sujet. Qui n'a pas planché, raturé, réécrit cent fois la fameuse lettre qui doit servir de sésame à l'entretien d'embauche. Comment se montrer convaincant et original sans tomber dans le «moi, moi, moi» ou le lèche-bottes?

L'exercice est pourtant incontournable, pas moyen de s'y soustraire. L'employeur utilise la lettre de motivation pour se faire une première impression, bonne ou mauvaise, du candidat. Manuscrite, elle est souvent confiée aux graphologues, qui décortiquent la forme de l'écriture pour percevoir caractère et motivations du candidat.

Les erreurs qui ne pardonnent pas?

Se noyer dans un roman-fleuve. «Le recruteur n'accorde pas plus de trente seconde à sa première lecture.» Pas la peine d'en faire trop. Autre point noir, les redites, les banalités du genre: «Mon sens de l'organisation et ma disponibilité as