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Libération

EMPLOI. L'objet. Un bureau fin psychologue.

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publié le 17 avril 2000 à 0h01

Les banquiers, auxquels rien n'échappe, savent depuis longtemps

qu'on ne traite pas de la même façon un client qui a un gros découvert et un autre qui a un gros portefeuille. L'ennui, c'est qu'à devoir les recevoir dans un même bureau, les asseoir sur la même chaise, on n'a pas vraiment la possibilité de faire dans le cas par cas. Ce problème est partagé par bon nombre de professionnels ­ les directeurs de ressources humaines par exemple­ qui tour à tour distribuent bonnes et mauvaises notes et nouvelles. C'est en pensant à des situations de ce genre que le fabricant de mobilier de bureau Steelcase Strafor a conçu des bureaux modulables au gré des circonstances et de la tournure que prend la conversation qui s'y déroule. Un petit arrondi subtilement adaptable en bout de table permet de composer une ambiance dure ou douce. Grâce à ce petit élément de convivialité, vous pouvez, assure le constructeur, inviter votre interlocuteur à prendre place à vos côtés et le mettre en confiance, ou au contraire juger bon de le maintenir à distance, face à vous, si vous avez plutôt une discussion sérieuse, voire serrée, à avoir avec lui. «D'un clin d'oeil, un banquier sait reconnaître un client embêtant d'un autre mieux disposé qui vient négocier un prêt», explique Laurent Fabre, directeur de marketing marché chez Steelcase Strafor. Il lui suffit alors de disposer des papiers personnels pour dissuader quelqu'un de s'installer à une place et l'encourager à en préférer une autre. D'emblée,