Pour une majorité de personnes, le bois évoque la maison des trois
petits cochons: on souffle dessus, et ça s'envole. Pour autant, le parpaing tient debout mais ne séduit pas tout le monde. Chantal et Jean-Pierre Marché sont des déçus des «villages expos», ces «supermarchés» du pavillon où les promoteurs érigent des maisons témoins et vendent à tour de bras du rêve en série aux aspirants à la propriété. «On y est allés. On a exploré. On passait d'un constructeur à un autre. Mais tout était pareil. C'était répétitif. Monotone. Triste comme un quartier pavillonnaire.» Au cours de leur visite dans cet «hyper» de la maison, ils pensaient rencontrer des architectes, des conseillers en habitat. «En réalité, on a affaire à des commerciaux qui vendent de la maison comme on vend du meuble. On voulait être aidés, guidés, pour élaborer un projet qui corresponde aux besoins de notre famille. Mais on nous parlait emprunts, crédits. On voulait nous faire entrer dans un budget et non une maison.» Le couple n'a pas de gros moyens (500 000 francs), mais souhaite néanmoins étudier toutes les possibilités qu'autorise cette enveloppe. «Au village expo, ils nous disaient: "Il vous manque 50 000 francs. Qu'à cela ne tienne. Ils prenaient un plan d'une maison type et décidaient: on va rétrécir ici, supprimer telle pièce. Ils faisaient bouger les murs en fonction des moyens.» «Exprimer nos envies». Le couple achève désabusé sa promenade au village des promoteurs. Un membre de leur famille les met