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Libération

A dix mois des municipales. Troisième étape d'un tour de France des villes. Toulon. Mêlées et démêlés du RCT.

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publié le 19 mai 2000 à 1h02

La saison se termine. Plus ou moins bien pour le RCT (Racing Club de

Toulon), qui vient de subir trois défaites d'affilée et n'est pas assuré de rester en Elite 1. Le club phare du Sud-Est (trois titres de champion de France) aura en effet subi quelques soubresauts internes. Changements d'hommes et d'entraîneurs, de président et de capitaine. Ce n'est pas nouveau, le club est habitué à voir tourner les mêlées et les têtes. Il suffit d'en parler à Henri Couilliot, membre du conseil municipal de Toulon, conseiller général du Var qui a quitté le RCT en 1997 après une polémique avec le maire qui «ne voulait pas qu'un de ses opposants politiques soit également cadre du club, il a fait un chantage à la subvention, alors je suis parti». Depuis, notre homme est devenu président d'un petit club, Le Las, qui évolue en division d'honneur, soit cinq étages plus bas que le RCT. Mais qui est très dynamique dans sa politique envers les jeunes, à mi-chemin entre le sportif et le social. Cette année, explique le président Couilliot, et, «chaque mercredi, une douzaine de jeunes du quartier de La Beaucaire, zone sensible, habitat vertical, concentration de population, mélange d'origines et de confessions, sont invités à se joindre aux entraînements de l'école de rugby». Mélange audacieux, qui fonctionne plutôt bien: «Certains passent et ne reviennent pas, d'autres s'insèrent dans le groupe.» Le rugby, vecteur d'une vertu intégratrice, valeur d'exemple. «C'est un sport rude, mais qui donne à ch