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Libération

Où pleuvra-t-il en 2100 après J.- C.? Les savants ont donné l'alerte: le réchauffement de la planète pourrait augmenter les risques climatiques. Les gouvernements , réunis en novembre à La Haye, prendront-ils des mesures concrètes?

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publié le 27 mai 2000 à 0h46

Rio, juin 1992; La Haye, novembre 2000. Du grandiose Sommet de la

Terre, avec signature de la Convention des Nations unies sur le climat, à la prochaine grand-messe diplomatique censée mettre la dernière main à ses dispositions concrètes, le chemin est long. Même si, indique Michel Mousel, président de la mission interministérielle de l'effet de serre, «ce n'est pas rien que d'avoir enclenché un processus de réduction des gaz à effet de serre, tant cela touche à nos modes de vie». Les scientifiques ont donné l'alerte. Le réchauffement de la Terre ­ de 1 à 3,5 °C selon les modèles d'ici à un siècle ­ pourrait augmenter les risques climatiques: sécheresses, inondations, élévation du niveau des océans, cyclones et tempêtes. Commence-t-elle à être prise au sérieux? La conférence de La Haye pourrait se traduire par un engagement de diminution de 5% de leurs émissions, à l'horizon 2012 et relativement à l'année 1990, par les pays développés. Mais, reconnaît Mousel, «pour l'instant rien n'est prévu pour sanctionner un pays qui ne tiendrait pas sa promesse». C'est là le défaut majeur d'un compromis diplomatique qui en a bien d'autres. A commencer par l'opposition farouche qu'il soulève au Congrès des Etats-Unis, principal pollueur, avec 5,3 milliards de tonnes de gaz carbonique par an, soit près du quart du total mondial de 22,7 milliards. Pour faire passer la pilule, l'administration Clinton prétend que l'essentiel de la diminution promise (7%) se fera par l'achat de permis d'émissi