Les indépendants s'organisent de plus en plus en réseaux. C'est la

tendance du moment. En témoigne le nombre d'associations de free-lance qui se créent ici et là, ou la mise en ligne, attendue, de l'annuaire des solos (1). Mieux, les femmes montent au créneau. Deux associations Femmes et Entreprises et Action'elles ont vu le jour récemment. Un mensuel Femme d'entreprise vient de sortir. Tiré à 130 000 exemplaires, il abordera chaque mois les points clés en matière de formation, de retraite ou de développement de projets.

Pourquoi ce besoin d'affichage?

Il n'est pas récent, diront les spécialistes. Exclues des clubs d'hommes d'affaires, elles n'ont pas attendu la loi sur la parité pour développer leur propres associations (2). «Et profitent aujourd'hui en matière de réseau d'une avance aussi méconnue que conséquente», souligne Catherine Monnoyeur Derville, présidente de Solo connexion. La plus ancienne de ces associations de femmes travaille pour une meilleure représentation des femmes dans les instances économiques. Forte de ses 400 membres, l'Association des femmes entrepreneurs d'Europe (Afee) a constitué au fil de ses onze années d'exercice, un réseau économique incontournable pour ses adhérentes. Lors des réunions, elles y échangent leurs expériences, leur savoir- faire, mais aussi leurs problèmes spécifiques. «Apprendre par exemple à mieux gérer sa vie familiale et professionnelle», précise Cécile Bachelot, la présidente de la délégation Ile-de-France de l'Afee. «Mais surt