Coup de parano en début de journée. J'apprends que le responsable du British Council en Inde, Colin Perchard, ne veut pas que j'utilise son auditorium pour une conférence de presse à la fin de la semaine. En outre, le haut-commissaire britannique, sir Rob Young, a reçu l'ordre du Foreign Office de ne pas me rencontrer - "il doit rester au paddock", dit-il à Vijay.
Robin Cook, le ministre des Affaires étrangères britannique, arrive en Inde le jour où je dois partir et, à ce qu'il semble, il n'a pas envie d'être trop associé avec moi. Il doit se rendre bientôt en Iran et, naturellement, son voyage ne doit pas être compromis. (Plus tard : le voyage de Cook est annulé de toute façon à cause du procès des "espions juifs". C'est ainsi.)
Les nouvelles qui arrivent de Colin Ball, de la Commonwealth Foundation, sont meilleures. Il a assoupli sa position et il ne me menace plus de me retirer mon invitation pour le dîner de remise du prix. Apparemment, j'irai au "Ball" comme Cendrillon. Mais, dans ma paranoïa, je pense que si ma présence inquiète tellement les gens de la fondation, c'est qu'ils sont certainement peu disposés à me décerner le prix, ce qui reviendrait à accepter une association plus étroite avec moi.
Mais je me souviens de la véritable raison de ma présence ici. Le Prix des écrivains du Commonwealth n'est qu'un prétexte. La vraie victoire, c'est d'avoir fait ce voyage avec Zafar. Pour nous deux, le prix, c'est l'Inde.
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