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Libération

L'humain ""Le pseudo-sentiment de liberté individuelle""

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Qu'est-ce qui peut freiner l'automatisation des moyens de transport?
par Jean-Pierre ORFEUIL
publié le 8 juillet 2000 à 2h57

Les dispositifs de conduite automatique existent. Ils sont pratiquement au point. C'est le cas du contrôle latéral qui évite de dévier de son trajet dès que l'on aborde la bande blanche. Mieux, on peut aussi envisager de placer des capteurs sur des panneaux de signalisation qui limiteraient automatiquement la vitesse grâce à une action sur le moteur. Autre choix, laisser la possibilité au conducteur de choisir sa vitesse, mais repérer le contrevenant grâce au fameux capteur et, pourquoi pas, prélever l'amende directement sur son compte. Evidemment, si ce système était appliqué, tout le monde hurlerait, évoquant "Big Brother". Et c'est l'un des exemples des réticences humaines qu'il faudra vaincre pour mettre en place l'ensemble des dispositifs qui amèneront à la route automatique. Certes, on est dans un pays latin où chacun se réfugie derrière la liberté individuelle. Mais les Français et les autres pays latins s'équiperaient rapidement de dispositifs automatiques s'ils y étaient contraints, comme le font les Américains, dans une certaine mesure. S'il y avait une vraie sévérité affichée par rapport aux excès de vitesse et autres déviances routières, ces systèmes pourraient être mis en place rapidement. La peur du gendarme fonctionne, dans un pays latin comme dans un pays anglo-saxon. Encore faut-il que les pouvoirs publics affichent une véritable volonté dans ce sens. Or le politique se contente de suivre l'évolution de la société civile, jamais l'inverse. La situation est d