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Libération

La technologie ""Les investissements économiques""

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Qu'est-ce qui peut freiner l'automatisation des moyens de transport?
par Jean-Marc BLOSSEVILLE
publié le 8 juillet 2000 à 2h57

Dans cinq ans, on pourra observer les premiers prototypes de voitures automatiques. Mais elles ne pourront fonctionner qu'à basse vitesse, et il est hors de question de les commercialiser en l'état. Les capteurs, les caméras thermiques en sont aujourd'hui au stade primaire. Leur sensibilité n'est pas suffisante. C'est à ce stade des recherches que les ennuis commenceront. L'automatisation totale représente un travail gigantesque, car ce type de déplacement doit être fiable à 100 %. Tout l'environnement des transports est concerné, des constructeurs automobiles aux pouvoirs publics en passant par la communauté scientifique. Et pour que toutes les parties concernées travaillent ensemble, dix ou quinze ans risquent de s'écouler encore. Il ne faut pas oublier qu'il a fallu trente ans pour réaliser le TGV, du projet de départ jusqu'à ses premiers tours de roues.

Dans le cas des transports automatiques, le chantier est autrement considérable. Si on établit un parallèle avec l'aéronautique - où ces systèmes sont aujourd'hui les plus aboutis, au travers de multiples radars et de pilotes automatiques - il faut savoir qu'il n'y a que 12 000 avions en vol de par le monde au même moment. Or, 12 000 voitures, c'est ce qui défile sur une autoroute en deux heures seulement. La difficulté est donc multipliée d'autant. Et encore, équiper une autoroute, c'est ce qu'il y a de plus simple. En ville, l'environnement mobile est beaucoup plus important et on ne peut pas munir les piétons de balises