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Sécuriser les transports : Y a -t-il un conducteur dans l'auto?

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Bus, tramway ou voiture, demain le véhicule individuel ou collectif roulera tout seul, rendant la circulation plus fluide, plus sûre et moins polluante.Reste à vaincre la réticence de l'automobiliste.
publié le 8 juillet 2000 à 2h57

C'est une route très ordinaire. Bitume, bandes blanches, rails de sécurité, panneaux de signalisation. Rien de plus, rien de trop. Les voitures qui l'empruntent sont elles aussi terriblement banales. Quatre roues et une carrosserie. Mais il y a ce conducteur, les bras croisés derrière son volant. Son auto roule toute seule, suit la courbe du virage, garde la distance avec le véhicule qui la précède et respecte strictement les limitations de vitesse. Lui, il s'est contenté de programmer l'engin, de lui indiquer l'adresse où il désire se rendre. Le reste est affaire d'électronique. La route en question n'est pas le périphérique parisien, mais elle existe, du côté de San Diego, en Californie. Là, depuis 1997, des chercheurs de General Motors et du programme Automated Highway System mettent au point le transport individuel de demain, sans embardées, ni freinage d'urgence, ni engueulades pour un refus de priorité. Leur système est au presque au point. D'ici à trois ans, le terre-plein central de l'autoroute reliant San Diego à Los Angeles sera aménagé. Une piste automatisée permettra aux (très rares) conducteurs de voitures équipées de ne rien faire, sur 200 km et à 120 km/h de moyenne.

Capteurs. L'électronique, donc, et l'informatique se chargeront de la conduite. Des dizaines de capteurs sont au coeur du système. Les autovoitures en sont truffées. Tout autour, ils voient tout, surtout d'autres capteurs, flanqués mètre après mètre dans des rails de sécurité de la route et sur les