Los Angeles correspondance
Dennis Tito a 20 millions de dollars et un rêve : partir en vacances dans l'espace. Si tout va bien, l'homme d'affaires californien de 59 ans devrait devenir, au premier semestre 2001, le premier touriste de l'espace (1) lors d'un séjour de neuf à dix jours sur la station russe Mir, le «vieux train spatial» en orbite autour de la Terre. Il attend confirmation de son billet auprès de MirCorp, la société fondée par des responsables russes du spatial et des investisseurs occidentaux, pour rentabiliser la station en piteux état. Pas de passeport ni de vaccin nécessaire, juste quelques semaines de préparation : Tito suit en ce moment un entraînement physique et psychologique en Russie avec ses futurs guides, deux cosmonautes. Même si son séjour est hors de prix, il se dit «très excité» à la perspective d'un voyage dont les conditions seront plus proches du camping que du palace cinq étoiles...
L'annonce de ces vacances extraordinaires, le mois dernier, a fait des envieux. «Si j'avais 20 millions de dollars !», s'exclame James George, directeur de la Space Frontier Foundation, association basée à Los Angeles qui promeut les voyages dans l'espace. Il avait 13 ans en 1969 quand les premiers hommes ont marché sur la Lune, dénouement inoubliable du feuilleton guerrier entre les Etats-Unis et l'URSS pour la conquête de l'espace. A cette époque, 93 000 jeunes avaient réservé leur vol sur la Lune auprès de la compagnie aérienne Pan American, qui avait créé le clu