Pas moins de 3,5 milliards d'humains sur près de 8 milliards vont, d'une manière ou d'une autre, souffrir d'un rationnement de l'eau en 2025. Les tensions seront telles que des Etats prendront les armes pour défendre ou conquérir ce liquide précieux, prédisent les uns. Scénario catastrophe, répliquent les autres, il y aura demain encore largement assez d'eau pour assurer les besoins de chaque habitant de la planète. La satisfaction des besoins en eau, au sens commun, c'est l'assurance d'un flux continu et de bonne qualité au robinet de la maison familiale. Et en ce domaine, il est exact que le manque de ressource en eau n'est pas globalement le premier facteur limitant. Quel que soit le scénario considéré, les usages domestiques ne représenteront jamais que de 10 % à 20 % de l'ensemble des prélèvements. Si l'usage domestique faisait l'objet d'une priorité absolue face aux nombreux autres usages de l'eau, il serait effectivement possible de fournir à chacun de l'eau en quantité suffisante pour mener une existence digne et saine. Les ingrédients de la solution font appel à des stations de traitement de l'eau par centaines de milliers, des barres de canalisation par millions et des dollars par centaines de milliards. L'ampleur du défi est telle qu'il ne pourra être relevé sans une participation massive du secteur privé, deus ex machina indispensable dans toute success story de ce nouveau siècle. Mais la disponibilité de ressources suffisantes pour les autres usages, industr
L'hydrologue: «La nature subira des prélèvements insupportables»
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par Jean-Marie FRITSCH
publié le 29 juillet 2000 à 2h39
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