Hésitations. D'ordinaire, on dirait qu'on est POUR l'amour à la plage. Qu'il est hors de question de bouder l'opportunité d'augmenter la moyenne des rapports sexuels des amoureux d'été (de zéro à l'infini) ou ceux des couples confirmés (13 fois par mois pour les amants ardents de l'an; 7 fois par mois pour les amis amortis de quinze ans: chiffres Inserm). Normalement, on devrait se réjouir de cette sortie de lit avec descente aux bains. Coup de fouet iodé aux habitudes, variétés des lieux à défaut des positions, rupture avec les rites et coutumes du missionnaire, minuit tapant, sabbat à minima, ou du chien de fusil, lumière d'aube, samedi matin avant les gosses. Sauf que la plage, c'est plein de sable. Et qu'avec les préservatifs, ça finit par enrayer la libido, par compliquer une sexualité qui aimerait tant avoir un grain mais pas dans sa mécanique des fluides. Le difficile et l'excitant, c'est aussi que la plage est un espace public. Qu'il faut se cacher-se montrer, qu'il faut aimer être surpris, qu'il ne faut pas craindre les intermèdes, celui du chien fureteur, de l'enfant braillard, du voyeur aux anges. Et puis, il y a toute cette quincaillerie psy qui vient à l'esprit quand on s'embrasse à quelques brasses de l'océan. Le flux et le reflux, moi, la vague, toi, l'île nue, et aussi la mer-mère, et encore le sel des liquides originels, sperme et larmes. Sans oublier, les vagues qui effacent sur le sable, les pas des amants désunis. Mais POUR malgré tout. Parce que c'est le
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