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Libération

Les moyens : «Un plus grand recours aux armes non létales».

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Comment interviendra l'armée sur les champs de bataille du futur?.
par Emmanuel de RICHOUFFTZ
publié le 5 août 2000 à 3h13

Les forces armées sont désormais contraintes de s'engager dans des missions comportant de fortes restrictions dans l'emploi des armes. Voici des exemples concrets d'actions qui n'ont pas justifié le recours aux armes à feu par les militaires français:

­S'infiltrer de nuit à l'intérieur d'enceintes militaires pour s'emparer de carburant ou de matériel divers afin d'alimenter le marché noir. Qu'il s'agisse de l'Afrique ou de l'ex-Yougoslavie, ces véritables actions commandos sont conduites par des enfants. Aucune parade sérieuse n'existe, malgré des moyens passifs de plus en plus lourds (barbelés, caméras, sentinelles...)

­Franchir des zones d'interposition. En dessous d'un certain seuil de violence, les systèmes d'armes traditionnels deviennent inopérants ou inadaptés. De telles actions sont le fait de groupes de civils organisés, voire manipulés, comptant dans leur rang des enfants et des milices armées.

­Immobiliser des véhicules. Un engin militaire peut-il écraser une femme et ses enfants lorsque ceux-ci sont couchés en travers de la route pour l'immobiliser? Le réponse est évidemment négative. Le problème est que, face à ces lois de la guerre d'un nouvel ordre, il n'existe pas de réponse militaire satisfaisante. Les armées sont désormais impliquées dans des environnements de plus en plus contraignants, pour lesquels les systèmes traditionnels, en dessous d'un certain seuil de violence, sont inopérants ou inadaptés.

L'emploi d'armes non-létales présenterait l'avantage d'élargi