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Le scientifique: «Ils peuvent s'adapter aux évolutions»

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Les parcs resteront-ils la formule la plus adaptée pour défendre des sites exceptionnels?
par Charles-François BOUDOURESQUE
publié le 26 août 2000 à 3h43

Parcs nationaux, parcs naturels régionaux, réserves naturelles, acquisition de terrains par le Conservatoire du littoral: quelques une des façons de protéger unespace . Il est vain d'opposer ces structures: elles sont complémentaires et répondent à des objectifs, ou à des contraintes, spécifiques. L'évolution des idées a rétréci l'écart qui séparait les parcs nationaux des parcs naturels régionaux. L'idée forte lors de la création des premiers était la mise à l'abri de tout impact humain, sorte de «mise sous cloche» illusoire si ces espaces sont entourés d'espaces dégradés qui limitent le flux génique, modifient le cycle de l'eau, etc. A partir de 1970, on a évolué vers le concept plus global de conservation de la nature, puis vers celui plus dynamique de gestion de la nature et des activités humaines. La notion de développement durable, symbiose à bénéfices mutuels entre la nature et l'homme, était inscrite de manière implicite dans la charte des parcs naturels régionaux, bien avant le Sommet de Rio de 1992.

A l'aube du XXIe siècle, faut-il encore protéger des espaces ? Certainement. Toutes les autres mesures de protection des paysages, des espèces et du patrimoine génétique seraient sans effet si nous n'assurions pas aux espèces un espace pour vivre, s'alimenter et se reproduire. En outre, les espaces protégés permettent de concilier la protection du patrimoine naturel, le développement et la gestion des conflits d'usage.

Les structures existantes sont-elles adaptées à leurs