L'été, en Australie, il fait plus de 40° C. Une température idéale pour passer un uniforme blanc, boucler les jambières, ajuster les coquilles, mettre un casque et se rendre à l'«ovale», le stade, pour une partie de cricket. Codifié à la fin du XVIIIe siècle par des gentlemen anglais, le cricket est le sport symbole de l'Empire britannique, joué, au plus haut niveau, par un club de nations ultrafermé : Angleterre, Australie, Afrique du Sud, Inde, Pakistan, Sri Lanka, Antilles anglophones. C'est le seul sport vraiment national en Australie.
Ses règles sont compliquées. Les matchs opposent deux équipes de onze joueurs, qui se défient tour à tour à la batte et au lancer. La balle en cuir, assez lourde, peut faire des dégâts ; d'où les protections. Les batsmen (batteurs) doivent protéger leurs wickets (guichets, des petits poteaux en bois) et marquer des points en renvoyant la balle, à coups de batte, le plus loin possible. Les points sont appelés runs, du nom de la course qu'effectue le batsman entre les deux guichets, séparés par une piste de 22 yards (20 m) ; il marque 1 run par course, 4 runs si la balle atteint les limites du terrain, 6 si elle passe au-dessus de ces limites. Marquer 100 runs (un century) ou plus est un exploit.
A tour de rôle. Les lanceurs (bowlers) doivent «sortir» les batsmen en touchant le wicket avec la balle. Mais les dix coéquipiers du bowler peuvent aussi sortir le batsman en attrapant la balle qu'il a tapée ; ou l'empêcher de terminer sa course en re