Le 27 septembre 1983, Australia II, le 12 mètres JI du Royal Perth Yacht Club, devance de 41 secondes le bateau américain Liberty de Dennis Conner. Pour la première fois, les Américains ont perdu le plus vieux, le plus prestigieux trophée sportif du monde : l'America's Cup. Le Premier ministre Bob Hawke offre à l'Australie un jour férié. En 1987, Dennis Conner bat les Australiens, chez eux, à Fremantle. L'Australie a perdu la Coupe. Mais pas sa passion pour tous les sports de mer, de vent, de vagues et d'eau.
L'Australie est un désert. Entouré de 40 000 kilomètres de côtes. Neuf Australiens sur dix vivent en ville, les pieds dans l'eau, au bord des océans. A quelques minutes des plus belles plages de surf du monde, du grand large. Pendant les grosses chaleurs, c'est dans l'eau, sur l'eau, que le pays respire. Les Australiens nagent, surfent, régatent et rament, comme d'autres courent ou pédalent. Les pionniers, les bagnards, les soldats, les chercheurs d'or sont venus en bateau, depuis la mère patrie. Dès les débuts de Sydney, les marins se défient dans le port, à la voile ou à la rame. Chaque semaine, depuis un siècle, ils régatent, accrochés aux trapèzes de dériveurs ultrarapides, les 18 footers.
L'or à la nage. Les yachtmen les plus chevronnés, et les plus riches, se retrouvent, chaque année depuis 1945, pour l'une des plus dures et des plus spectaculaire courses au large du monde, la Sydney-Hobart (1). La voile, en Australie, reste le sport des riches gentlemen. Mais la pl