On ne pénètre pas sans risques dans l'univers opaque et techniquement complexe du bâtiment. L'achat d'une maison ou d'un appartement à rénover peut virer du rêve au cauchemar quand l'aménagement d'un nid personnalisé et taillé sur mesure prend les allures d'un chantier infernal. Avant de se lancer dans des travaux de réhabilitation lourds, il faut s'armer d'une bonne dose de méfiance, passer au crible les moindres détails du devis, être vigilant sur les dates de début et de fin de chantier, s'informer du professionnalisme de l'entrepreneur. Toutes ces précautions n'empêcheront pourtant pas les déboires, «une lutte stressante au quotidien», comme en témoignent Martine et Denis. Ce couple du XVe arrondissement de Paris a vécu pendant six mois dans les gravats. Tous deux y ont laissé leurs vacances, programmées en juillet : «Parce que le chantier tournait tellement mal qu'on s'est dit qu'il valait mieux ne pas partir.»

Pénalités de retard. Pour eux, tout a commencé avec l'achat des combles de l'immeuble pour transformer leur appartement ­ situé au dernier étage ­ en duplex. «Bien sûr, avant de nous lancer, nous avions contacté plusieurs entrepreneurs. Nous avions quatre devis en mains.» Martine et Denis ont choisi l'artisan le plus insistant : «Il nous relançait régulièrement.» L'homme y a mis les formes. Pour gagner leur confiance, il leur a proposé de visiter l'un de ses chantiers en cours, «rue du Théâtre, pas très loin de chez nous». Dans sa plaquette, l'entreprise se disait