Le débarquement des hommes sur la Lune est considéré comme le plus grand exploit du XXe siècle. Son importance réside dans la démonstration qu'il a donnée de la puissance de la science, de la technique et de la gestion des projets. Personne ne doute qu'il fallait le faire. Faut-il imiter le programme Apollo en envoyant des hommes sur Mars, alors que le coût d'une telle opération se chiffrerait en centaines de milliards d'euros?
D'abord, à quoi cela servirait-il? Les problèmes posés par l'étude de Mars ressortent principalement aujourd'hui de sciences voisines de la géologie. Or un géologue est un monsieur qui utilise un marteau. Un robot ou un spationaute explorant Mars aurait pour objectif de parcourir la planète, classer des cailloux afin de décrire l'histoire de sa surface, et en choisir certains qu'il serait utile d'analyser sur Terre. Le but serait de rechercher la trace d'écoulements aqueux qui peuvent révéler l'existence de la vie.
Un robot peut-il se livrer à une analyse scientifique de ce type aussi bien qu'un homme? Les opinions varient. Ma position est que l'augmentation des performances des composants électroniques fait prévoir la mise au point de calculateurs ayant la capacité du cerveau humain vers 2020-2030. Ajoutons à la puissance de ce cerveau artificiel, la capacité également croissante d'échanger des informations en temps réel entre un point quelconque du système solaire et les banques de données sur Terre, et nous obtenons vers 2020-2030 un système capable