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Libération
Interview

Sécurité. Pas question de faire voler n'importe quoi

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Quels problèmes va générer l'augmentation du trafic aérien?
par Lionel Froissart et Pierre GRAFF
publié le 25 novembre 2000 à 7h07

A coup sûr, l'homme va garder la maîtrise du transport et du trafic aérien dans les vingt ans à venir. Il faut toutefois se préparer à des changements. Sur le plan politique, les grands Etats s'orientent vers un modèle libéral qui s'appliquera aux métiers de l'aéronautique. A un détail d'importance, c'est que l'on ne peut laisser la sécurité, le niveau des services, les répercussions pour l'environnement partir dans tous les sens, et peut-être générer une concurrence malsaine. Il n'est pas question de faire voler n'importe quoi et aboutir à une situation anarchique.

Contrairement au transport maritime qui est ancestral, le transport aérien est relativement récent, et profite d'une tradition de régulation. C'est un secteur qui, même très libéralisé, reste réglementé. Et cette particularité n'est pas prête de disparaître. D'autant que le transport aérien est souvent une fierté nationale. Les Etats ne peuvent renoncer à surveiller ce qui se passe dans leur compagnie, qui est aussi porteuse de diplomatie. Les consommateurs, enfin, vont imposer une qualité. Dans les vingt ans à venir, nous allons donc vers un libéralisme maîtrisé, dans le cadre d'accords qui se feront de bloc à bloc. On peut imaginer quelques-uns de ces blocs, formés par l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Asie, l'Afrique, etc. Dans la limite de ces accords internationaux et bilatéraux, l'activité du transport aérien laissera une grande liberté commerciale.

La grande question concerne toutefois la préservation du nivea