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Libération

Un dauphin, deux ti punchs, trois photos

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Une journée à bord du «Ti Marouba» en compagnie de douze touristes et d'un chien.
publié le 1er décembre 2000 à 7h24

Le Carbet (Martinique) envoyé spécial

C'est Franck, un bourlingueur, qui ne veut plus entendre parler du tourisme à la voile dans les Antilles. «Les bateaux se pointent à horaires réguliers devant une baie. Et y a un autochtone avec un chapeau de paille qui sort de sous les palmiers en tenant deux langoustes par les antennes. A 11 h 30, c'est les Américains : "Hello, american people, lobster, lobster", puis c'est le catamaran français : "Bonjour amis français, langoustes, langoustes", les Espagnols : "Ola, señores", les Allemands : "Guten Tag, meine Damen und Herren."»

Mais l'ami Franck exagère un peu. En Martinique par exemple, l'usinage de masse n'a pas encore fraisé l'industrie du tourisme. Nous le verrons à bord du Ti Marouba, un catamaran de 60 pieds qui emporte chaque matin ­ formule à la journée dite «day-charter» ­ son lot de touristes vers le rêve accessible et le bonheur simple. L'embarquement est à 9 heures. Patrick, le skipper, et ses deux acolytes ont déjà tout préparé. Un pneumatique nous emmène au mouillage. Le bateau est vaste, sans cabine pourtant. Une sorte de bar, des bancs. Rien de plus, rien de moins : il s'agit juste de trimbaler des groupes jusqu'à ce que la nuit tombe.

«J'amène, j'évacue.» Explications du capitaine. «Nous allons partir au moteur vers le large, pour essayer de trouver les dauphins. Ensuite, nous naviguerons à la voile pour une heure trente de traversée vers les Anses d'Arlet. On s'arrêtera pour déjeuner au Ti Sable, vous pourrez vous baig