La poudre, la neige, le sucre, le talc. L'étoile de Noël est blanche. Le message est un miroir aux alouettes: la cocaïne est divertissante, elle te fait tenir le coup et tu n'as qu'à interrompre un court instant une danse pour sniffer un rail. Parce que, réfléchis-y bien, c'est le nouvel an, et il faut en profiter un maximum.
Au son des douze coups de minuit, 775 000 Espagnols pourraient consommer de la cocaïne, estime une étude de l'Observatoire espagnol des drogues (OED). Elle ne s'attire pas le même refus social que l'héroïne. Et avec la baisse de qualité de l'ecstasy, elle a fini par miner la santé des Espagnols pour devenir la drogue la plus meurtrière. Selon l'OED, en 1999, la «neige» était responsable de 55,3 % des décès dus aux drogues. (...) Le nombre de consommateurs a augmenté: 0,8 % des Espagnols reconnaissent avoir consommé de la coke au cours du mois écoulé.
Tenir le coup. Retour dans une macrofête en Espagne en 2001. Les videurs ne surveillent pas les toilettes. Deux personnes te font signe. Ils sniffent leurs rails et il en reste un sur la carte de crédit. «C'est ma soirée, il faut tenir le coup», penses-tu.Tu aspires avec force. Une saveur amère parcourt ta gorge. Tu bois un coup pour faire passer. Félicitations, tu viens d'essayer la coke. C'est un cas typique: parce que cette nuit est spéciale, certains sont prêts à tout. Cette nuit, les consommateurs du dimanche augmentent leurs doses. Cette nuit, les «accros» désespèrent: en raison de la demande, le prix d