Menu
Libération

A Pékin, on boira du lait de chèvre génétiquement modifiée

Article réservé aux abonnés
par
publié le 3 janvier 2001 à 21h28

Les premières chèvres génétiquement modifiées sont nées dans les derniers jours du XXe siècle, dans le district de Shunyi (banlieue de Pékin). Ces trois chèvres sont nommées Lianlian, Tiantian et Yunyun. Après des examens d'ADN, le succès de ces gènes modifiés a été confirmé. C'est une bonne nouvelle pour des milliers de Chinois souffrant de maladies pulmonaires : un médicament pourra bientôt être fabriqué à partir d'une protéine présente dans le lait de ces chèvres. Depuis 1998, des ingénieurs injectent des gènes humains dans des foetus de chèvre. Pendant deux années d'efforts, ils ont récupéré 1 036 ovules, les ont implantés dans près de cent chèvres : quatre chèvres génétiquement modifiées en sont nées. Malheureusement, trois jours après sa naissance, l'une d'elle est morte.

La chèvre Lianlian donnera du lait dans six mois. En accouplant les deux autres chèvres mâles, les chercheurs obtiendront des femelles qui auront, elles aussi, ces éléments modifiés. Dans un an, le lait de chèvre modifiée sera utilisé dans la production de médicaments ou de produits fortifiants.

Utiliser des animaux génétiquement modifiés pour produire des médicaments génétiques est un modèle révolutionnaire qui a des avantages incomparables. D'après un académicien chinois, Lu Liangshu, le XXIe siècle sera celui des technologies informatique et biologique, et de la troisième révolution agricole. La production biologique des médicaments change la vie de l'humanité et apporte une haute rentabilité à l'agr