Nous avons eu un Noël traditionnel. Le chauffe-eau s'est éteint. Ma mère était de mauvaise humeur. Les chiens ont vomi leur pâté de volaille. L'équipe de Sheffield a perdu. Mais un incident inattendu a brillé plus fort que l'étoile du berger. Le comportement de la princesse Anne [...] en a fait la saison de bonne volonté la plus mémorable depuis bien des années. Je présente à Son Altesse royale mes humbles félicitations et j'espère que, sans crime de lèse-majesté, je puis me permettre d'ajouter: «Surtout ne changez rien, Madame. Ne changez rien.»
Les lecteurs de cette rubrique ne sont peut-être pas très au fait des événements concernant l'église de Sandringham et pourront trouver les détails de cette histoire difficiles à croire, même après les avoir entendus. Ils ont cependant été rapportés par la presse tabloïd et sont donc au-dessus de tout soupçon. Une femme de 75 ans, madame Halfpenny, confectionna un panier et le remplit de fleurs. Elle prit ensuite la route, traversant la moitié du pays, dans l'espoir de remettre son cadeau à la reine mère, à sa sortie de la messe de Noël à laquelle assistait la famille royale. Comme l'objet de son affection était hélas absent, elle remit son cadeau à l'un des consorts, espérant que son panier de fleurs arriverait à bon port. La princesse Anne eut vent de l'incident et déclara: «Tout cela est vraiment ridicule.»
Le seul reproche que l'on puisse faire au comportement de la princesse royale est que sa litote illustre cruellement la condui