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Libération

Marta et la capitale des problèmes

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La nouvelle maire de São Paulo promet d'en finir avec la corruption.
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publié le 3 janvier 2001 à 21h28

La petista (membre du PT, le Parti des travailleurs, ndlr) Marta Supplicy est devenue à 16 heu res maire de São Paulo, après avoir obtenu le chiffre record de 3,2 millions de votes en sa faveur. A la mairie, Marta portera l'espoir de millions de paulistes, à l'inverse du maire sortant Celso Pitta.

L'ancien édile quitte le palais des Industries, siège du gouvernement municipal, avec un indice populaire de rejet proche de 65 %. Il se voit contraint de laisser son poste, conscient que la suite de sa carrière politique est menacée par les accusations de fraudes et un scandale conjugal. Marta, de son côté, sait que le PT mise son avenir sur le succès de sa gestion. Si elle réussit, le parti disposera d'un atout majeur pour la succession présidentielle de 2002. «Nous allons en finir avec la corruption et récupérer le sens de l'éthique», garantit le nouveau maire.

Mais pour mettre en pratique son discours, Marta devra résoudre bien des problèmes enracinés dans la société pauliste. Parmi eux, le niveau de chômage très élevé (17,7 %), la précarité de l'habitat (1,9 mil lion d'habitants des favelas), la circulation automobile chaotique (140 km de bouchons par jour) et la violence en hausse (5 893 assassinats en 1999). En outre, elle devra renégocier une dette de 18 milliards de reals (64 milliards de francs), avec le gouvernement fédéral. Avec plus de 421 000 adul tes analphabètes, le nouveau maire devra avancer à contre-courant pour améliorer l'enseignement public. Il manque au moins 1