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Libération
Interview

« Il aime Hollywood et les gens l'aiment»

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publié le 19 janvier 2001 à 22h00

J'ai organisé le premier événement hollywoodien pour Bill Clinton en 1992 et, à l'époque, personne n'y croyait. Un parfait inconnu, un mec de l'Arkansas !!! A Hollywood, on aime soutenir le type qui a une chance de gagner, pas le loser. Je l'avais rencontré en 1983. Dès que je l'avais entendu parler, j'avais été impressionné par son charisme et son intelligence. Et par son ton nouveau, moderne. Il a une mémoire incroyable. S'il vous a rencontré une seule fois il saura exactement où, et qui vous êtes. Quand il vous parle, il vous regarde droit dans les yeux, pas au-dessus de votre épaule pour voir à qui il doit parler ensuite, comme font tous les politiciens.

A Hollywood, quand il a commencé à gagner en 1992, tout le monde s'est mis à l'adorer. Les gens l'aiment et il aime les gens de Hollywood. C'est normal. Nous pouvons être furieux parce qu'on ne protège pas notre industrie ­ la signature de traités avec la Chine ou l'Europe, par exemple, est mal passée ­, mais on peut voir au-delà de notre intérêt personnel. Clinton lui aussi est pragmatique et idéaliste à la fois. Il est aussi télégénique que l'était John F. Kennedy, mais capable en plus de faire de longs discours, avec une connotation idéaliste, ce qui séduit le monde du cinéma. Il aime le show-business, il joue d'un instrument et comprend la musique. Il est dans son époque. Il a fini par développer des amitiés avec beaucoup de gens, ici.

Depuis Franklin D. Roosevelt, Washington et Hollywood ont toujours eu une relation t