Menu
Libération
Interview

« La mondialisation a été l'axe de sa politique étrangère ».

Article réservé aux abonnés
publié le 19 janvier 2001 à 22h00

La politique étrangère de Clinton est comme la musique de Wagner : on a conscience qu'elle est meilleure qu'elle en a l'air sans qu'on sache trop expliquer pourquoi. Il est très à la mode de dire aujourd'hui que Bill Clinton a laissé passer des tas d'opportunités sur la scène internationale. En réalité, s'il donne cette impression, c'est parce qu'il a démontré que ces opportunités existaient . C'est particulièrement vrai dans le secteur de l'économie, de la «diplomatie commerciale», et dans tout ce que recouvre cet affreux mot de «mondialisation». Clinton a très vite compris qu'au-delà de la diplomatie traditionnelle, il pouvait mener une stratégie d'accompagnement de la mondialisation dans le but d'accroître l'importance internationale de l'économie américaine. Cela a été l'axe le plus important de sa politique étrangère. Il gardait toujours cette dimension économique en tête. En dépit de son recul sur le lancement du nouveau cycle commercial de Seattle, son bilan est très positif pour ce qui est de la mondialisation. Il a repris et mis en route le projet républicain Êde zone de libre-échange Nord-Atlantique (Nafta, qui regroupe Mexique, Etats-Unis et Canada, ndlr). Sur l'ouverture commerciale et l'Organisation mondiale du commerce, il a fait aller les Etats-Unis au-delà de ce qu'auraient fait les républicains. Il a changé l'attitude des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine et facilité la normalisation des relations commerciales avec elle. On peut également évoquer le plan de s