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Libération

Fausses notes sur le web.

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publié le 17 mars 2001 à 0h05

L'essor des nouvelles technologies remet en question la propriété artistique et intellectuelle. Au centre du débat: Internet. Facile de se connecter et de télécharger gratuitement le dernier CD. Désormais au banc des accusés, le réseau mondial fait figure de grand méchant loup aux yeux d'une industrie du disque touchée là où ça fait mal: le chiffre d'affaires.

Et les artistes délestés de leurs royalties de monter au créneau pour crier leur désarroi. Combien de chanteuses, de stars de comédies musicales à la gloriole flatteuse a-t-on vu pleurnicher sur le petit écran, la voix serrée par l'apoplexie finan..., par l'émotion, en voyant se multiplier leurs galettes sur l'Internet. Autant de costards Gucci et de voyages en première classe qui tombent à l'eau. «Allez, quoi, achetez-le, mon CD, sinon je pourrai pas aller à Las Vegas...»

Le public a vite compris son intérêt à télécharger directement la musique sur l'Internet. Via les Napster, Gnutella et consorts, l'internaute peut se procurer gratuitement le contenu d'un album CD vendu à prix défiant toute vraisemblance (130 francs). La clé du succès: le consommateur ne paie plus ce qu'il n'écoute pas : marge de la maison de disques, conception et production de la jaquette, transport, TVA... et la rémunération de l'artiste.

Recrudescence de la fraude oblige, le manque à gagner pour les entreprises et organismes lésés se chiffre en millions de francs. La Sacem n'a d'ailleurs pas manqué de souligner l'urgence d'une législation imposant l