Madrid de notre correspondant
Pour entrer de plain-pied sur la planète Euro, place à la simulation ! C'est ainsi que l'a imaginé la Société étatique de transition à l'euro (Sete), organisme créé en 1997 par le ministère de l'Economie et des Finances pour les commerçants et les particuliers, afin de faciliter la transition vers la monnaie unique. Le procédé est simple : pendant trois, quatre jours, un quartier d'une grande ville espagnole se projette en Euroland. Sur la base du volontariat, le client va changer dans une banque agréée 6 000 pesetas (36,06 euros), argent avec lequel il va ensuite faire ses emplettes. Dans ce quartier, la Sete aura veillé à ce que chaque magasin dispose de l'affiche officielle de conversion, du double étiquetage et d'exemples de sommes arrondies (à la différence de l'euro, la peseta ne s'exprime jamais en décimale).
Dans les champs. Afin d'éviter de possibles abus, ces euros métalliques portent certes l'effigie du roi Juan Carlos Ier, mais pas la carte de l'Europe au revers ; ils sont gravés avec la mention «Euros à l'essai». Jusqu'alors, 15 simulations ont été menées dans le pays, aussi bien au parc des Attractions ou à l'Escurial, dans la région de Madrid, que dans la ville andalouse de Baeza, près de Jaen. Il semble que ces expériences aient plutôt bien réussi. Voilà pour l'Espagne des villes. Dans celle des champs, moins avancée et moins informée, 500 expositions didactiques ont été présentées dans les communes de moins de 25 000 habitants et