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Libération

Al Capone Jr: «J'ai des réserves de liquide»

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publié le 2 août 2001 à 0h19

Chaque jour, un exercice de style autour d'un genre journalistique. Cette semaine, l'interview, puis l'enquête, la nécrologie...

Une rencontre exclusive à Chicago avec Al Capone Jr, le président du syndicat du crime.

Tout d'abord, merci infiniment, monsieur le président du crime organisé, de nous accorder cet entretien.

C'est bien naturel.

Monsieur le président, on parle beaucoup des juges, engeance qui m'a moi-même contraint à verser une pension alimentaire démesurée, qui ne trouvent rien de mieux que vous chercher des noises. Comment réagissez-vous?

Vous l'avez dit, les citoyens savent quoi penser des magistrats. Il est curieux de faire preuve de laxisme dans la lutte contre la délinquance pour diriger toute sa sévérité contre moi seul. Personne, que je sache, ne m'a accusé d'avoir dérobé le moindre sac à main à la moindre vieille dame. Croit-on vraiment que le président du syndicat du crime n'a rien d'autre à faire qu'agresser les vieillards dans la rue?

Vous avez tout à fait raison, monsieur le président, excellente réponse. Ces juges qui sont censés représenter la justice ont l'indiscrétion de fouiller jusque dans vos vacances, s'étonnant que vos voyages, souvent en famille, aux Bahamas, en Europe et au Japon, aient été payés avec des liasses de billets de banque.

Combien se seraient-ils plus étonnés encore si je ne les avais pas payés du tout. Faudrait-il, parce que je suis président de syndicat, que je ne prenne pas de vacances ni n'aie une famille? La Constitution n'interdi