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Au FBI, opération «Penttbomb»

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19 suspects au soir des attentats, 96 000 indices, 33 000 pistes dix jours après, les enquêteurs cherchent le fil qui les mènerait à Ben Laden.
publié le 21 septembre 2001 à 0h55

Jamais autant de policiers et de spécialistes de l'antiterrorisme n'ont travaillé simultanément dans le monde entier pour une même traque. Le lendemain des crashs, l'Amérique a désigné Oussama ben Laden, milliardaire saoudien retranché en Afghanistan, comme étant l'organisateur suprême de ces actes. Si son rôle passé dans de retentissants attentats antiaméricains en fait logiquement le suspect numéro un, le FBI n'apporte pas de preuves douze jours après les attentats de son implication dans les opérations terroristes du 11 septembre.

L'enquête américaine baptisée «Penttbomb» («Pen» pour Pentagone et «tt» pour Twin Towers), qui a mis sur le pied de guerre 4 000 policiers du FBI, avance à pas de géant, au-delà des frontières. Le FBI a commencé par «identifier», selon son directeur Robert Mueller, les 19 pirates de l'air sur les listes des passagers ayant embarqué le 11 septembre à Boston sur les vols 175 d'United Airlines et 11 d'American Airlines, à destination de Los Angeles (qui ont percuté les tours du World Trade Center), sur le Boeing 747 Washington-Los Angeles (qui s'est écrasé sur le Pentagone) enfin, à bord du vol 93 de l'United Airlines qui a fini dans un champ de Pennsylvanie. Certains éléments ont été livrés par les victimes des détournements téléphonant à leur famille depuis leur portable juste avant le crash. Enfermé dans les WC, un steward du premier avion-suicide a pu ainsi indiquer le numéro du siège de l'un des pirates. Le passager d'un autre vol a précisé les