François Marie, 40 ans, cadre administratif dans une compagnie d'assurance, «passe tous les soirs une demi-heure sur [sa] chaise, dans [son] jardin, à regarder le ciel. Fini le bruit incessant, les voitures, les motos, cette ambiance de stress permanent. On se sent bien ici et les gens sont plus cool.» Sa femme, Catherine, mère au foyer, ses enfants Lucile, 2 ans, Justine, 5 ans et Antoine, 8 ans sont tout aussi «ravis». Depuis le mois de juin, cette famille a quitté Paris pour s'installer au Mans, profitant du TGV qui, en 55 minutes et une petite demi-heure d'autobus, permet à François d'être toujours chaque matin à son poste de travail, au coeur de la capitale. «On voulait depuis longtemps partir en province, pour avoir de l'espace, de l'air, un rythme de vie différent, raconte-t-il. Quand on est célibataire, Paris est très bien mais, avec des enfants, tout devient compliqué.»
Révolution. Ce choix ne s'est pas fait sans quelques sacrifices. Propriétaire depuis huit ans d'un appartement de 90 mètres carré donnant sur l'avenue de Clichy «une autoroute» dit-il François Marie, qui gagne environ 300 000 F bruts (45 735 euros) par an, a dû augmenter son budget logement et lui adjoindre ses nouveaux frais de transport. «A Paris, j'avais environ 5000 francs (762 euros) de remboursement par mois, résume-t-il. Aujourd'hui, nous louons une maison ancienne à 7000 francs (1067 euros) et mon abonnement TGV me revient à 2800 francs (4390 euros) mensuels.»
La différence n'est pas né