Le TGV fait-il flamber la pierre sur son passage? Le bruit court, notamment à Marseille. Dépités par la forte hausse des prix des logements, certains acheteurs accusent localement le TGV-Méditerranée, d'être responsable de l'inflation immobilière dans la cité phocéenne.
On redoute une arrivée massive d'acheteurs parisiens à la recherche d'un pied à terre pour le week-end, depuis que le train à grande vitesse a mis Marseille à trois heures et quart de la capitale.
Sur place, les notaires comme les agents immobiliers n'ont pourtant rien observé de ce genre. «Des acheteurs parisiens, on n'en a pas. Le TGV n'a rien à voir avec la hausse des prix» tranche Bernard Helme, président de la Fnaim (Fédération nationale de l'immobilier) des Bouches du Rhône. Lui a une autre explication: «Les prix ont augmenté parce que l'image de Marseille s'est redressée. La Coupe du monde de foot, les travaux de réaménagement urbain... ont suscité la reprise de l'immobilier. Des gens qui étaient partis habiter en périphérie sont revenus en centre ville. C'est ça qui a fait repartir la demande»(lire ci-contre).
Essoufflement. Sur le plus long terme, les espoirs suscités par le nouveau train ne sont pas toujours au rendez-vous. A Tours, le TGV est un mirage qui est passé à très grande vitesse. Sur le papier, tout semblait pourtant sourire à la capitale de la Touraine, située à 220 km de Paris mais seulement à cinquante-six minutes de TGV de la Gare Montparnasse. «Au début les Parisiens se sont intéressés à