Dans peu de temps, les Grecs pourront directement comparer les salaires de différentes catégories professionnelles au sein de l'Union européenne et constater le large fossé qui existe entre notre pays et les autres pays du Sud de l'Europe (Espagne, Portugal) d'une part, et les pays du Nord de l'autre.
Avec l'introduction de l'euro, ces comparaisons seront non seulement plus faciles, mais inévitables. Nombreux sont ceux qui soutiennent que ceci pourrait provoquer une vague de revendications salariales et entraver les réformes structurelles, notamment celle de la sécurité sociale.
To Vima tente aujourd'hui une première approche de ce fossé, en se fondant sur les données fournies par Eurostat, l'Office européen de statistiques, et les organisations syndicales des diverses branches. Il en ressort que, dans toutes les catégories professionnelles, notre pays occupe la deuxième place après le Portugal sur la liste des pays aux salaires les plus bas.
C'est au Danemark et au Luxembourg qu'on trouve les salaires les plus élevés. Sur des indicateurs économiques aussi essentiels que les salaires de base et le salaire par heure de travail, l'écart entre le Nord et le Sud est particulièrement important. Alors que, dans la zone euro, les prix de vente des produits et des services convergent progressivement, le salaire de base mensuel brut n'atteint que 458 euros en Grèce, contre une moyenne de 1 100 euros dans les pays du Nord de l'Europe. Selon l'étude d'Eurostat intitulée Salaires de ba